Dimy Stéphane (Gardien de l'Africa Sports) : "Mon challenge avec l'Africa"
Malade depuis qu'il a signé avec l'Africa Sports, l'international gardien Dimy Stéphane parle de ses débuts, de l'Asec, de l'EFYM, de son passage chez les Eléphants et de ses ambitions pour son nouveau club.
- D'aucuns disent que vous êtes un pur produit du Stade d'Abidjan ? Effectivement, j'ai tout appris au Stade d'Abidjan où j'ai été minime, cadet, junior et senior pendant trois ans. Ensuite, j'ai passé trois années avec le Satellite FC ainsi qu'avec l'Asec Mimosas avant de signer à l'EFYM pour un an. J'aime respecter les contrats avec les clubs. Votre départ à l'EFYM a surpris les sportifs ivoiriens. Bon peut-être que les gens ne s'attendaient pas à ça mais avec l'EFYM, j'avais des ambitions. Le discours du président Siaba Ervé m'a convaincu. Et puis, pour une incompréhension avec les dirigeants de l'Asec, j'avais décidé de partir. Mais, il faut dire aussi que j'étais en fin de contrat avec le club. Toutefois, mon cœur est encore à l'Asec. Je retournerai un jour voir le président Roger Ouégnin pour m'excuser parce que j'aime garder de bons rapports avec mes dirigeants.
- Pourquoi avoir choisi l'EFYM, inconnue de la Ligue 1 ? Je ne suis pas allé à l'EFYM pour de l'argent. J'entendais parler de Siaba Ervé qui faisait beaucoup de choses pour le football ivoirien. Il avait des projets pour moi et pour le club. C'était un bon tremplin pour moi en vue d'embrasser une carrière professionnelle mais hélas!
- C'est donc un Dimy Stéphane très déçu qui change de veste en laissant l'EFYM en D2 ? Non, pas du tout. Vous savez, jouer dans un club c'est un problème de mental, d'organisation dans le travail. Chacun (dirigeants et joueurs) a sa part de responsabilité dans cet échec. Les joueurs manquaient de maturité. Ils se croyaient encore à l'école et ignoraient que la Ligue 1 a ses réalités. Leur capitaine a reconnu cela. Ils ont encore besoin d'apprendre.
- Avec l'Africa, c'est un autre challenge ? Oui bien sûr. Avec l'Africa Sports version Kuyo Téa, nous serons champions de la saison 2007. C'est pour moi un défi de jouer avec l'Africa cette saison. La rencontre avec le président Kuyo Téa, ses ambitions, le travail qu'il fait dans l'ombre, l'arrivée des encadreurs italiens et de nouveaux joueurs, c'est beau et ça encourage. Avec cette organisation, nous allons occuper la première place. Je suis venu à l'Africa pour qu'avec les autres joueurs nous aidons le club à se hisser à la première place du classement la saison prochaine. Je veux être l'un des artisans du grand retour des Aiglons au premier plan. Depuis le début de ma carrière, j'ai toujours été présent aux grands rendez-vous avec les clubs. J'ai, par l'exemple, participé à deux Ligues des champions avec l'Asec.
- Comment ça se passe avec votre nouveau club ? Ça se passe très bien. Les joueurs, les dirigeants, l'ambiance dans le club…tout baigne. J'ai retrouvé à l'Africa quelques anciens coéquipiers. Les nouveaux, eux, se sont intégrés facilement.
- On raconte que Siaba Ervé t'a obligé à signer à l'Africa? Les gens racontent trop de choses. Je suis mature. Le président Siaba m'a seulement fait des propositions. Il m'a donné des conseils, son avis. Je pense qu'il a des projets pour moi. Il veut que je sois dans de bonnes conditions. Je suis allé à l'Africa Sports par conviction.
- Qu’est ce qui a favorisé votre sélection chez les Eléphants? Dans la vie, il faut savoir prendre les choses du bon côté. J'ai un mental de fer. Chez les Eléphants, il y a de grands joueurs. En équipe nationale, on n'appelle pas qui veut. C'est le mérite, c'est la qualité du travail. C'est le prix de l'effort. Il faut impressionner tout en ayant un comportement professionnel.
- Dimy Stéphane, Chevalier de l'Ordre National, une villa comme cadeau de la nation, vous êtes un joueur comblé. Non pas du tout. Mais, le jour de notre décoration à la Présidence est toujours gravé dans ma mémoire. C'est le plus beau jour de ma carrière. L'équipe nationale est pour moi une équipe de rêve parce qu'on se frotte à des professionnels. Ce sont des joueurs très ouverts, humbles, qui acceptent leur prochain. C'est génial de se retrouver parmi des stars. Pour revenir à votre question, je peux dire qu'aujourd'hui, je ne suis pas riche mais j'ai de quoi pour vivre. N'avez-vous pas peur de la concurrence à l'Africa avec Sadia Laurent, Koné Tiassé et Zako Franck ? J'aime la concurrence. Elle fait évoluer un joueur quand elle est saine et sportive. Elle permet à un athlète de démontrer ses qualités et sa compétence. A l'Africa, c'est la famille. Koné et Sadia sont mes jeunes frères. Zako c'est l'aîné. Le courant passe très bien.
- Que pensez-vous d'un match Asec - Africa cette saison ? Tous les joueurs en Côte d'Ivoire rêvent de jouer un match Asec - Africa. Je crois que cette saison sera belle avec tout ce qui se passe dans les clubs : l'engouement, le réveil des clubs de l'intérieur, l'organisation de l'Africa. La saison 2007 en Ligue 1 promet. Contre l'Asec, vous verrez un grand Dimy si le coach me fait confiance.
- Selon vous, pourquoi le football local a pris un coup ? C'est à cause des pros ivoiriens qui évoluent en Europe que le football local a pris un coup. Alors, les responsables de notre football doivent faire une bonne publicité autour du football local. Mais cette année ce sera chaud parce que tous les clubs se préparent avec engagement et passion. Si le derby Asec - Africa revient, le football local sera animé.
- Avez-vous reçu des propositions pour une carrière professionnelle ? J'ai fait des essais en Egypte et je suis en contacts très avancés avec des clubs européens. Mais j'attends mon heure. A 26 ans (il est né le 12 novembre 1980), j'ai encore des chances d'évoluer un jour en Europe ou dans un pays africain. Mais, actuellement, je ne me plains car le football me nourrit. Je dis merci à Dieu parce que je gagne ma vie. Je suis déjà international avec les Eléphants.
- Votre point de vue sur le retour de la paix en Côte d'Ivoire. Avec les Eléphants, nous avons démontré que, par le sport et surtout le football, la paix peut revenir. Les sportifs doivent organiser des rencontres avec les hommes politiques pour ensemble, chercher les voies et moyens pour ramener la paix.
Nom : Dimy
Prénoms : Stéphane Landry
Date de naissance : le 12 novembre 1980
Situation matrimoniale : Célibataire, père de deux belles filles
Clubs : Stade d'Abidjan, Satellite, Asec Mimosas, EFYM, Africa Sports
Plat préféré : riz à la sauce aubergine
Musique préférée : le Zouglou
Autre sport : le Karaté (il est pratiquant)
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