samedi 16 décembre 2006

LA MORT DE DOUK SAGA








Le maître du coupé-décalé est décédé au Burkina Fasod’une « pathologie pulmonaire chronique »





L’Ivoirien Douk Saga est décédé jeudi 12 septembre 2006 après-midi au Burkina Faso d’une « pathologie pulmonaire chronique ». Un mal dont le maître du coupé-décalé souffrait depuis plusieurs mois. La nouvelle attriste certains adeptes de son courant musical, la Sagacité, dansé même en dehors du continent africain.
Plusieurs rumeurs avaient couru sur la mort de Douk Saga. Mais, cette fois, l’inventeur de la fameuse danse coupé-décalé est vraiment décédé, jeudi soir, à l’âge de 33 ans. L’Ivoirien était au Burkina Faso lorsqu’il a présenté une complication de la maladie pulmonaire qui l’affaiblissait depuis plus de six mois. Il a donc été admis à la Clinique Suka. « Nous l’avons interné le 16 septembre. Il y a eu une très nette amélioration de son état au bout de deux semaines de traitement. On voulait même le libérer. Mais il a fait une rechute, avec fièvre, et son état s’est dégradé progressivement et est devenu catastrophique. Il est mort à 15h45 et son corps a été transféré à la morgue de l’hôpital Yalgado hier soir, nous a confié, sous réserve d’anonymat, son médecin traitant. Il y a le secret médical, mais je peux dire qu’il a succombé à une pathologie pulmonaire chronique. Il est resté fier et brave jusqu’au bout et ne montrait pas quand il avait mal. »
« On se disait que tout était entre les mains de Dieu »
Douk Saga, de son vrai nom Stéphane Doukouré, avait déjà fait plusieurs séjours hospitaliers pour vaincre la maladie. Il s’était déjà rendu au Burkina Faso, au Togo, en France et en Suisse, selon son médecin traitant burkinabè. Sa condition s’améliorait et se dégradait. Le maître du mouvement musical Sagacité apparaissait de plus en plus faible et, à plusieurs reprises, ont l’avait déclaré mort avant l’heure. Selon certaines sources, des amis se mobilisaient pour le sauver. On murmure par ailleurs qu’un rebelle du Nord de la Côte d’Ivoire aurait même débloqué un million de FCFA et que la femme du Président burkinabè, Chantal Compaoré, aurait participé à la prise en charge des soins.
La nouvelle de la disparition de Douk Saga a d’abord circulé au Burkina Faso. Du coup, certains Ivoiriens n’en avaient pas connaissance ce matin. Cependant, d’autres ont été informés par les compatriotes expatriés au Pays des hommes intègres. « J’étais avec des amis lorsqu’on nous a appelés de Côte d’Ivoire. On n’était pas plus surpris que ça parce qu’il y avait déjà eu des rumeurs et que, surtout, il était malade depuis longtemps et que son état laissait à désirer. On se disait que tout était entre les mains de Dieu », confie un manager musical.
En France, l’annonce se répand. On se téléphone pour savoir si elle est vrai, on s’étonne, se désole. Car, dans bien des esprits, Douk Saga est l’inventeur d’un mouvement qui a donné du baume au cœur des Ivoiriens. « Je l’appréciais parce qu’il a amené un concept nouveau qui a égayé la jeunesse par ces temps de guerre », explique Bill Wall’s, un maître coiffeur ivoirien de 39 ans.





Par Diomandé

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